Everyone knows how easier it is to surprise an enemy at night. This is
especially true for the FARCs, Colombia’s murderous guerilla, when attacking a
police station. One of my photographic excursions taught me why.
A week earlier, with
three friends, I had climbed Purace Volcano, in Colombia’s Cauca Department, only
to find the police station, midway up, hidden in fog. Though this should not
have stopped us from climbing further, it would have made photography
impossible. So I decided to return another day. My companions were not any
keener to climb on with so little visibility.
Down at the village,
someone suggested that next time I drive my old Toyota jeep up to the police
station following a zigzagging dirt road that climbed through a sulfur mine. This is what
I did when I returned.
This time I had the company
of my friend Michael Major, an American photographer. Like me he belonged to the American
Society of Media Photographers and lived in Cali. A couple years later, in
1996, when Colombia descended into chaos, I moved my family to the U.S. By
then, Michael and his Australian wife had already moved to Australia. We were lucky to have lived until then, for we
could have lost our lives on Purace. Or at least a leg or two.
Arriving at the police
station at nine to give he police time to get up, shower, and have breakfast, we were greeted
by a blood-curdling bang that shook the jeep. Thinking that my engine had
exploded I got out to check, only to find us and the barracks surrounded by
anti-personal mines resting on the ground. I had obviously driven over one of
them.
Prudently, I got back to
my seat, and with Michael I waited for the police. Now the place was eerily
silent. For all we knew, the police could all be dead inside, killed by the
FARC. But after 12 or 13 long minutes they started appearing, one by one. Holding
a gun in one hand and struggling to adjust their pants with the other, they looked
stunned and anguished. Their officer walked straight to the jeep.
“Please,” he begged, “Don’t
go tell this to anyone.”
We did not. But we found it amazing that instead of relying for
their security on a couple of bright-eyed guards, they preferred to let
everyone sleep through the night and much of the morning under the doubtful
protection of mines that any guerrilla gang could easily spot and avoid.
While the police collected
the mines for the day, Michael and I had a look at the engine. The cables had
all been burned black, but somehow the engine was still working.
We climbed the second
part of the volcano, and through a light mist took our pictures. The crater was
impressive, though difficult to photograph other than from the sky. It was
way too wide. Still, it had been worth the trip.
Join me in Ecuador
this year and learn to shoot great photos.
To view what we’ll be shooting,
click on the following link:
Tout
le monde sait que les chances de surprendre un ennemi sont beaucoup meilleures
la nuit. Ceci est particulièrement vrai pour les FARCs, l'organisation
colombienne qui se dit guérillére mais n'est autre qu'un ramassis de brigands,
quand leur mission est d'attaquer un poste de police. Une excursion
photographique me fit comprendre pourquoi.
Une semaine plus tôt, avec trois amis,
j'avais escaladé le volcan Puracé dans le département du Cauca, seulement pour
trouver le poste de police, à mi-chemin du sommet, plongé dans un épais
brouillard qui ne me permettrait pas de photographier le cratère. Je décidai de
revenir un autre jour. Le manque de visibilité ne tenta pas non plus mes
compagnons de continuer l'escalade.
Au village ou j'avais laissé ma
vieille jeep Toyota, quelqu'un suggéra que la prochaine fois je la conduise
jusqu'au bureau de police par un chemin de terre qui traversait une mine de
soufre. C'est ce que je ferais à mon retour.
Je voyageais cette fois avec Michael
Major, un ami photographe américain qui, comme moi, était membre de
l'association américaine de photographes de magazines et vivait a Cali. En
1996, quand je me suis réinstallé aux Etats-Unis avec ma famille, Michael et sa
femme australienne s'en étaient déjà allés vivre en Australie. La Colombie
était devenue invivable.
Mais nos vies, le jour de cette deuxième
escalade, auraient pu se terminer sur ce volcan. Ou nous aurions pu y laisser
une ou deux jambes.
Pour donner à la police le temps de
se lever et de déjeuner, nous sommes arrivés au poste de police à neuf heures
du matin. La réception qui nous y attendait fut une explosion effrayante qui
fit trembler la jeep. Je crus que mon moteur s'était désintégré et je mis pied à
terre pour aller l'examiner.
Je m'aperçus alors qu'autour de nous
et de la station de police, le sol était parsemé de mines anti personnelles posées
à intervalles très courts. J'aurais pu mettre le pied sur l'une d'elles si
elles n'avaient pas été si visibles. Et je compris alors que la jeep en avait écrasé
une.
Je retournai prudemment à mon siège.
Et comme Michael j’attendis patiemment que la police se montre. Mais maintenant
le silence était tout aussi effrayant que l'explosion. C'était à se demander si
la guérilla avait tué les hommes à l'intérieur du poste.
Mais non. L’explosion venait
seulement de les réveiller. Ils ne commencèrent à apparaitre, par petits
groupes, que douze ou treize minutes plus tard--empoignant un fusil d'une main
et de l'autre terminant de se boucler le ceinturon. La surprise et l'effroi
marquaient leurs visages. Du tragique nous étions passés au comique. Leur
officier marcha immédiatement vers nous.
"De grâce," nous supplia-t-il,
"N'allez rien raconter de cela à personne."
Nous l’avons rassuré là-dessus. Mais
nous trouvions tout de même incroyable qu'au lieu de confier leur sécurité à
quelques hommes de garde bien éveillés ils préféraient la confier à des mines
que tout guérillero aguerri verrait et contournerait facilement. Nous
comprenions qu'à cette altitude glacée et brumeuse l'ennui devait être dur de réprimer
et le lit chaud une alternative attrayante. Mais la vie, ou survie dans ce cas,
ne mérite-t-elle pas un plus gros effort?
Tandis que les policiers
recueillaient les mines, Michael et moi avons jeté un coup d’œil au moteur de
la jeep. Ses câbles, tous noirs, étaient pelés. Mais cela ne nous empêcherait
pas de retourner à Cali sans problème.
En attendant, nous avons terminé notre
escalade. Le cratère est d'une ampleur impressionnante mais, comme vous le
verrez plus bas, peu photogénique si ce n'est d'avion.
Photo One: Purace crater
Photo Two: Michael standing at the crater’s rim. I
never saw him so small.
Photo Three: Top of a canyon in the same region.
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Première photo: Cratère du Puracé
Deuxième photo: Michael au bord du cratère. Je ne l'ai jamais vu si
petit.
Troisième photo : Partie supérieure d’un canyon dans la même région
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