Monday, August 13, 2012

Sahara Salt Caravan



 Niger. Sahara.  Near Bilma. Tuareg nomad wraps salt cones inside straw mats. He got the salt from a Kanuri miner in exchange for articles of trade.  The salt is obtained by kneading salted clay into water, which is then submitted to evaporation and shaped in molds.

Niger. Sahara. Près de Bilma. Un Touareg enveloppe des cônes de sel dans des nattes de paille. Il les a obtenus d’un mineur kanouri en échange d’articles de traite. Le sel s’obtient ici en pétrissant de l’argile salée dans de l’eau qui est ensuite soumise à évaporation.  


To avoid tiring excessively the heavily loaded camels, the Tuareg  skimped on the water we needed between wells. Thus we always reached water in a state of great thirst and dehydration, once close to tragedy. For the same reason we walked as long as we could in the loose sand before mounting. Once, however, after being way too long without drinking, we had to ride the camels for 16 hours, nearly unable to speak, causing the poor animals to constantly drop to their knees.

Afin de pouvoir charger les chameaux avec plus de sel, les Touareg compensaient en les chargeant de moins d’eau. Nous arrivions à chaque puits morts de soif et débilités par la déshydratation. Le fait que les Touareg devaient parfois passer une journée à trouver des chameaux égarés la nuit ou qu’une tempête de sable nous clouait sur place deux jours de suite, ne faisait qu’augmenter le danger que nous courions.

     Une combinaison de ces retards nous amena une fois à passer six jours entre deux puits au lieu de trois. Il fut nécessaire de  voyager 32 heures sans boire, 16 heures de celles-là sans descendre de chameau pour mieux résister la soif. Sauf quand les chameaux épuises tombaient constamment sur les genoux  et qu’il fallait se  précipiter à terre pour empêcher les charges de sel de tomber et de se casser, ce qui les priverait de beaucoup de valeur. Nos gorges sèches ne nous permettaient pas e parler. Nous avancions comme une caravane fantôme.







The caravan at sunrise.  As usual, the men spent hours last night pounding the millet and cooking it over so little wood that they had to keep blowing on it all the time to keep it going. They ended up eating well past midnight. Having slept only three or four hours, they got up before sunrise to say the first prayer.
     Now, if camels can live for three weeks without drinking, they must eat a lot each day to be able to carry their heavy loads. That takes a couple of hours. We always spent another two hours or more loading the camels. So we rarely started moving before eleven, when the sun was already shining fiercely.

La caravane à l’aube. Comme d’habitude, la nuit passée les Touareg passèrent des heures a piler le mil et a le cuire sur tellement peu de bois qu’ils durent souffler constamment sur le feu pour l’empêcher de s’éteindre. Ils ont mangé bien après minuit.  Apres avoir dormi seulement trois ou quatre heures ils se sont levés à l’aube pour dire leur première prière.
     Si les chameaux peuvent vivre trois semaines sans boire, ils doivent manger beaucoup tous les jours pour trouver la force de transporter leurs lourdes charges. Cela prenait deux heures chaque matin. Les charger prenait au moins aussi longtemps.  De sorte que nous nous mettions en marche rarement avant 11 heures et parfois plus tard, quand le soleil brillait déjà de tout son éclat.







As a sandstorm approaches among scattered salt packs, the Tuareg seek shelter under blankets behind a makeshift wall.

A l’approche d’une tempête de sable les Touareg cherchent refuge sous leurs couvertures derrière un mur de nattes.




Niger. Sahara Desert. Tree of the Ténéré, an acacia, the only tree for 400 kilometers around.  It used to be such an important landmark that it was marked on maps. The French Foreign Legion figured, back in 1938, that there should be water underneath. They dug a well and did find water—40 meters below ground. The tree’s roots reached nearly that low. The image shows the Tuareg pulling water from it at sunrise. It smelled like rotten eggs and gave us all nearly instant diarrhea. Our robes protected our privacy. A drunk Lybian truck driver knocked the tree down in 1973.

Niger. Sahara. Arbre du Ténéré, un acacia, le seul arbre sur un rayon de 400 kilomètres. C’était á l’époque un point de repère tellement important où il n’y en avait aucun autre, qu’il figurait sur les cartes du Sahara. En 1938 la Légion étrangère supposa qu’il devait y avoir de l’eau sous l’arbre et fit creuser un puits. Ses hommes trouvèrent de l’eau,  mais 40 mètres sous terre, un rien plus bas que les racines de l’arbre. L’eau avait l’odeur d’œufs pourris et nous donna à tous la diarrhée. Nos amples robes sahariennes protégèrent notre intimité. En 1973 un chauffeur de camion libyen saoul renversa l’arbre.


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