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Wednesday, August 22, 2012

Severely Dehydrated While Hiking On Hot Lava


Continued…

I spent several weeks with the French-Italian geological expedition, which was headed by professors Haroun Tazieff and Giorgio Martinelli. Tazieff was a pioneer of volcano exploration.
     One day, during a helicopter flight whose cabin’s temperature registered 135 degrees (57 degrees Celsius), Tazieff spotted a rhyolite bluff which was an anomaly in the basalt sea under us, and decided to get some samples of it. He calculated that, after a short jeep ride, getting to the rhyolite would take a seven-hour round-trip walk.
     The walk took us much longer and left our hands and legs bleeding abundantly. Scoriae the size of small footballs rolled under our feet, throwing us down on hands and knees to be cut open by lava needles and knives. Or they crashed under our weight, lacerating our ankles.
     We spent the 12-hour night on that fakir nail board, finding it impossible to lie down. The geologists never stopped drinking, and when we returned to our vehicle the next day at noon had little or no water left. I still had half of it in my gallon-canteen. With a Sahara salt caravan experience behind me, I had resisted thirst. But it was stupid, for now I was severely dehydrated, and I would learn it too late.
     We found the jeep’s engine belt broken. I volunteered to walk back to camp, a couple of hours away on Karum salt lake. Tazieff accepted, but would not let me go at midday. I argued that while traveling with a Sahara salt caravan, walking at midday had been my daily lot. In the end he let me go, and I set out with my canteen.
     Though the walk was much easier here than on the lava field, the deep soft sand made it very tiring. After an hour my legs buckled under me without warning. The ground was so incredibly hot that I got up just as quickly. Now I felt inexplicably exhausted. But seeing the lake in the distance gave me some strength. Once at the lake, which had some water on my side of it, I would wet my shirt in it and wrap it around myself. The rest of the way would then be easier. 
      I resumed the march, though more slowly and looking at my feet. Ten minutes later, when I looked up again, the lake had disappeared. I had seen a mirage.
     This time I dropped headlong in the impossibly hot sand. And this time I could not find the strength to get up again. Instead, I rolled over back and forth. Had I drunk some water, I would have recovered my strength immediately. But I did not know it. And I didn’t drink. I didn’t even feel thirsty. And so I preferred to keep my water for a possible worse situation. I could feel my life slipping away, but did not understand why, and except for the hot ground I wasn’t suffering.
     I heard en engine noise and saw our jeep roll nearby. But the geologists did not hear my calls, and they did not see the leg I raised.  ( I would learn later that a piece of rope had replaced the belt but not gone far before breaking too). And  then I lost consciousness.
     Towards five o’clock a noise brought me back to life. The heat had dropped and a salt caravan was heading back to the mountains.
I sat up, swallowed all my water, and suddenly felt as if I had been injected by something miraculous. For now I got up and walked towards the caravan as easily as I would have done under any other circumstance. Just then, a black point on the horizon was growing quickly. It was one of the expedition’s trucks.
     That night I drank like a sponge. And the more I drank, the stronger I felt again. However, I wasn’t at the end of my adventures in this beautiful hellhole. My youthful recklessness would see to it that I put myself in even more dangerous troubles before the end of my journey. But that will have to wait a new post.

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J’ai passé plusieurs semaines avec les géologues français et Italiens, dont l’expédition était dirigée par les professeurs Haroun Tazieff et Giorgio Martinelli.  Tazieff était un pionnier de l’exploration de volcans. J’avais lu quelques-uns de ses livres et étais heureux de le connaitre personnellement.
     Un jour, durant un vol en hélicoptère par une chaleur de 57 degrés, Tazieff aperçut un mur de rhyolite qui était une anomalie dans la mer de basalte que nous survolions. Il calcula qu’y arriver, pour en retirer des échantillons, nous prendrait une marche aller-et-retour de sept heures sur un champ de lave après un trajet en jeep que nous laisserions en terrain sablonneux.
     Cette marche nous prit beaucoup plus longtemps et nous laissa jambes et mains ensanglantées. Le sol roulait sous nos pieds, nous précipitant mains et genoux en avant sur d’innombrables aiguilles et couteaux de lave ou s’effritait sous nos pieds, avalant ceux-ci dans ses trous dont les bords nous arrachaient la peau des jambes.
     Il fallut y dormir et nous passâmes 12 heures de nuit sur cette planche de fakir sans pouvoir nous allonger pour dormir. Les géologues ne faisaient que boire et quand, á la fin de notre expédition, à midi le jour suivant, nous sommes revenus à la jeep, j’étais le seul à avoir encore de l’eau dans ma gourde—deux litres d’eau. Fort de mon expérience saharienne, j’avais résisté la soif, mais c’était stupide de ma part car maintenant, et quoique je ne m’en doutais pas, j’étais sévèrement déshydraté.
     La jeep ne démarra pas. Elle avait brisé la courroie du moteur. Je m’offris à aller chercher de l’aide au camp, sur le lac de sel, mais Tazieff me demanda si j’avais perdu la raison. Il était une heure de l’après-midi et la chaleur était infernale. J’insisté que j’avais voyagé à ces heures-là tous les jours avec la caravane de sel saharienne et croyais que si quelqu’un était capable de marcher deux heures sous le soleil Danakil, c’était moi. Finalement Tazieff se laissa convaincre et me laissa partir.
     La marche maintenant était dans un sable profond qui la rendait très fatigante. Une heure plus tard, sans savoir comment, je tombai sur les genoux et me relevai immédiatement, incapable de rester en contact avec le sol brûlant. La vue du lac de sel au loin me redonna quelques forces. Vingt centimètres d’eau le recouvraient dans ma direction. J’y mouillerais ma chemise et m’enroulerais dedans. Je repartis plus lentement, regardant mes pieds.
     Dix minutes plus tard, quand je relevai la tête, le lac avait disparu. J’avais vu un mirage. Je retombai, cette fois de tout mon long, et ne trouvai plus la force de me relever. La chaleur du sable était insoutenable, me forçant à rouler constamment sur moi-même. Je décidai encore d’attendre avant de boire. Mais je n’avais même pas soif. Je sentais la vie me quitter, mais ne savais pourquoi ni ne souffrais.
     J’entendis un bruit de moteur et vis passer notre jeep à courte distance.  Mais les géologues n’entendirent pas mes appels ni ne virent la jambe que je levai du sol. Et puis je perdis connaissance. (J’apprendrais plus tard qu’un bout de corde avait remplacé la courroie mais qu’elle se romprait très vite elle-même).
     Vers cinq heures un bruit me réveilla. C’était une de ces caravanes de sel que j’avais suivies deux ou trois semaines plus tôt et qui retournait vers la montagne. Je m’assis, bus cette fois le contenu de ma gourde et me sentis immédiatement ragaillardi, comme si on m’avait injecté un puissant fortifiant. Je me levai et me mis à marcher facilement vers la caravane. A ce moment, un point noir à l’horizon grandit rapidement. C’était un camion de l’expédition.
     Ce soir-là je bus comme une éponge. Et plus je bus, plus les forces me revinrent. Cependant, je n’étais pas à la fin de mes aventures dans ce bel enfer. Ma jeune insouciance s’occuperait à me trouver des dangers bien pires encore. Mais ceci sera le sujet d’un nouvel article.



This was who I was, at 34, facing challenge after challenge


Tel que j’étais, á 34 ans, face aux défis de la Dépression Danakil