Friday, August 17, 2012

Ethiopia's Hellhole of Creation: the Danakil Depression


Before beginning this next salt post, I feel I should tell you more about the Danakil Depression, an extraordinary corner of the earth. I told you it was the world’s hottest region, and you would be in your right to doubt it.  After all, the arctic-white salt lake and salt igloos I showed you do not do much to convey a sense of heat. However, except for the salt lake and for a relatively small area around it that is vibrant with colors, the Danakil Depression is coal black—as far as you can see, even from the air. Still, it’s hauntingly beautiful.

Knowing how much I enjoyed traveling to the world’s wild places, National Geographic’s editors had asked me to go to the Danakil Depression to cover a French-Italian geological expedition that would study the continental drift—how Africa and Arabia were slipping apart, giving birth to a new ocean. I was happy to learn that one of the two leaders would be Haroun Tazieff. While still only dreaming of a life of adventures, years before, I had read several books of his on his explorations of volcanoes.

I was to meet the geologists in Makalé, in Ethiopia’s Tigré highlands. But they had not arrived. Their vehicles and heavy equipment were blocked in the Suez Canal by the Six-Day War, a pre-emptive war by Israel against Syria, Jordan, and Egypt, which Israel suspected were preparing to attack it. Rather than to wait at the hotel, an ancient castle managed by an Indian lady, I embarked on the salt caravan. It was a good way, too, to have a first look at that Danakil Depression, which I was impatient to experience.

When, on my return, I still found no geologists, I decided to go photograph the Danakil nomads. Not the tame Danakil salt miners, but the fierce warriors farther south. I had read dreadful things about them and was uneasy about the idea. But I was also mightily intrigued and had to satisfy my curiosity. I would act prudently.

I did not know, nor even imagined, that during the four months I would spend in the Danakil Depression I would face death more times than I would the rest of my adventurous life. However, that’s a story for another post.
                            
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Avant de continuer avec mes histoires de sel, il me semble important de terminer d’abord  avec la dépression Danakil, un coin du monde assez extraordinaire. J’ai écrit que c’était la région la plus chaude du monde et vous seriez en droit d’en douter. Après tout, la blancheur arctique du lac de sel et de ses igloos ne tendent pas á donner une impression de chaleur. Mais à part cette blancheur et les couleurs violentes du paysage aux alentours du lac, la dépression est noire comme du charbon aussi loin que porte la vue, même du ciel. Et pourtant elle est d’une étrange beauté.  

Connaissant mon gout des régions sauvages du monde, les éditeurs de
National Geographic m’envoyèrent a la dépression Danakil pour photographier une expédition géologique franco-italienne qui allait commencer l’étude d’une dérive de continents—l’ampliation de l’écart entre l’Afrique et l’Arabie, qui donnerait ainsi  naissance à un nouvel océan. L’un des deux chefs de l’expédition serait Haroun Tazieff. Près de vingt ans plus tôt,  alors que je ne pouvais encore que rêver des aventures que je vivrais plus tard, j’avais lu ses livres sur ses explorations de volcans.

Je devais rencontrer les géologues à Makalé, sur les hautes terres du Tigré, mais ils n’étaient pas arrivés. Leurs véhicules et équipement lourd étaient bloqués dans le Canal de Suez par la Guerre des Six jours. Suspectant la Syrie, la Jordanie et l’Egypte de se préparer à l’attaquer, Israël initia les hostilités par surprise et gagna rapidement la guerre. Plutôt que d’attendre les géologues a l’hôtel, un ancien château, je m’embarquai dans la caravane de sel, laquelle partait de Makalé même. C’était á la fois une belle occasion de jeter un premier coup d’œil à la dépression, que j’étais impatient de connaitre.

Quant à mon retour les géologues n’étaient pas encore arrivés, je décidai d’aller photographier les nomades Danakil. Non les gentils mineurs de sel Danakil sinon les féroces guerriers Danakil plus au sud dans le désert. J’avais lu des choses préoccupantes à leur sujet, mais ils m’intriguaient très fort et ma curiosité l’exigeait. J’agirais prudemment.

J’ignorais encore à ce point, et n’imaginais même pas, que durant les quatre mois que je passerais dans la dépression je ferais face á la mort plus de fois que je ne le ferais durant tant d’années d’aventures qui suivraient. Mais ça, ce sera pour un prochain article.



Sedimentary mountains covered with gypsum overlooking salt Lake Karum behind. They have been called the "Gates of Hell." 

Montagnes sédimentaires couvertes de gypse. Elles laissent entrevoir le lac Karum derrière. On les connait comme les « Portes de l’Enfer. »


Lake Karum

Lac Karum


Lava field dotted by sand holes

Champ de lave piqué de trous de sable




Volcanoes and salt Lake Juliet

Volcans et Lac Juliet—salé aussi 




Smoking Erta Ale volcano

Volcan Erta Ale






Sulfurous source. Oxidation turns yellows and pale greens to rust.

Source sulfureuse. L’oxidation fait rouiller les couleurs.









Geologists pulling sample of boiling water from  small crater

Géologues retirant un échantillon d’eau bouillante d’un petit cratère



Geologists, Haroun Tazieff leading

Géologues, Haroun Tazieff en tête.








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