Before
beginning this next salt post, I feel I should tell you more about the Danakil
Depression, an extraordinary corner of the earth. I told you it was the world’s
hottest region, and you would be in your right to doubt it. After all, the arctic-white salt lake and
salt igloos I showed you do not do much to convey a sense of heat. However,
except for the salt lake and for a relatively small area around it that is
vibrant with colors, the Danakil Depression is coal black—as far as you can see,
even from the air. Still, it’s hauntingly beautiful.
Knowing how
much I enjoyed traveling to the world’s wild places, National Geographic’s editors had asked me to go to the Danakil
Depression to cover a French-Italian geological expedition that would study the
continental drift—how Africa and Arabia were slipping apart, giving birth to a
new ocean. I was happy to learn that one of the two leaders would be Haroun
Tazieff. While still only dreaming of a life of adventures, years before, I had
read several books of his on his explorations of volcanoes.
I was to
meet the geologists in Makalé, in Ethiopia’s Tigré highlands. But they had not
arrived. Their vehicles and heavy equipment were blocked in the Suez Canal by
the Six-Day War, a pre-emptive war by Israel against Syria, Jordan, and Egypt,
which Israel suspected were preparing to attack it. Rather than to wait at the
hotel, an ancient castle managed by an Indian lady, I embarked on the salt
caravan. It was a good way, too, to have a first look at that Danakil
Depression, which I was impatient to experience.
When, on my
return, I still found no geologists, I decided to go photograph the Danakil nomads. Not
the tame Danakil salt miners, but the fierce warriors farther south. I had read
dreadful things about them and was uneasy about the idea. But I was also
mightily intrigued and had to satisfy my curiosity. I would act prudently.
I did not
know, nor even imagined, that during the four months I would spend in the
Danakil Depression I would face death more times than I would the rest of my
adventurous life. However, that’s a story for another post.
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Avant de
continuer avec mes histoires de sel, il me semble important de terminer
d’abord avec la dépression Danakil, un
coin du monde assez extraordinaire. J’ai écrit que c’était la région la plus
chaude du monde et vous seriez en droit d’en douter. Après tout, la blancheur
arctique du lac de sel et de ses igloos ne tendent pas á donner une impression
de chaleur. Mais à part cette blancheur et les couleurs violentes du paysage
aux alentours du lac, la dépression est noire comme du charbon aussi loin que
porte la vue, même du ciel. Et pourtant elle est d’une étrange beauté.
Connaissant mon
gout des régions sauvages du monde, les éditeurs de
National
Geographic m’envoyèrent a la dépression Danakil pour photographier une
expédition géologique franco-italienne qui allait commencer l’étude d’une
dérive de continents—l’ampliation de l’écart entre l’Afrique et l’Arabie, qui
donnerait ainsi naissance à un nouvel
océan. L’un des deux chefs de l’expédition serait Haroun Tazieff. Près de vingt
ans plus tôt, alors que je ne pouvais
encore que rêver des aventures que je vivrais plus tard, j’avais lu ses livres
sur ses explorations de volcans.
Je devais
rencontrer les géologues à Makalé, sur les hautes terres du Tigré, mais ils
n’étaient pas arrivés. Leurs véhicules et équipement lourd étaient bloqués dans
le Canal de Suez par la Guerre des Six jours. Suspectant la Syrie, la Jordanie
et l’Egypte de se préparer à l’attaquer, Israël initia les hostilités par
surprise et gagna rapidement la guerre. Plutôt que d’attendre les géologues a
l’hôtel, un ancien château, je m’embarquai dans la caravane de sel, laquelle
partait de Makalé même. C’était á la fois une belle occasion de jeter un premier
coup d’œil à la dépression, que j’étais impatient de connaitre.
Quant à mon
retour les géologues n’étaient pas encore arrivés, je décidai d’aller
photographier les nomades Danakil. Non les gentils mineurs de sel Danakil sinon
les féroces guerriers Danakil plus au sud dans le désert. J’avais lu des choses
préoccupantes à leur sujet, mais ils m’intriguaient très fort et ma curiosité
l’exigeait. J’agirais prudemment.
J’ignorais
encore à ce point, et n’imaginais même pas, que durant les quatre mois que je
passerais dans la dépression je ferais face á la mort plus de fois que je ne le
ferais durant tant d’années d’aventures qui suivraient. Mais ça, ce sera pour un
prochain article.
Sedimentary mountains covered with gypsum overlooking salt Lake Karum behind. They have been called the "Gates of Hell."
Montagnes sédimentaires
couvertes de gypse. Elles laissent entrevoir le lac Karum derrière. On les
connait comme les « Portes de l’Enfer. »
Lake Karum
Lac Karum
Lava field dotted by sand holes
Champ de lave
piqué de trous de sable
Volcanoes and salt Lake Juliet
Volcans et Lac Juliet—salé aussi
Smoking Erta Ale volcano
Volcan Erta Ale
Sulfurous source. Oxidation turns yellows and pale greens to rust.
Source sulfureuse. L’oxidation fait rouiller les couleurs.
Geologists pulling sample of boiling water from small crater
Géologues retirant
un échantillon d’eau bouillante d’un petit cratère
Geologists, Haroun Tazieff leading
Géologues, Haroun Tazieff en tête.
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