Niger. Sahara. Near Bilma. Tuareg nomad wraps salt cones
inside straw mats. He got the salt from a Kanuri miner in exchange for articles
of trade. The salt is obtained by
kneading salted clay into water, which is then submitted to evaporation and
shaped in molds.
Niger. Sahara. Près de Bilma. Un Touareg enveloppe des cônes
de sel dans des nattes de paille. Il les a obtenus d’un mineur kanouri en échange
d’articles de traite. Le sel s’obtient ici en pétrissant de l’argile salée dans
de l’eau qui est ensuite soumise à évaporation.
To avoid
tiring excessively the heavily loaded camels, the Tuareg skimped on the water we needed between wells.
Thus we always reached water in a state of great thirst and dehydration, once
close to tragedy. For the same reason we walked as long as we could in the
loose sand before mounting. Once, however, after being way too long without
drinking, we had to ride the camels for 16 hours, nearly unable to speak, causing
the poor animals to constantly drop to their knees.
Afin de pouvoir charger les chameaux avec plus de sel, les Touareg compensaient en les chargeant de moins d’eau. Nous arrivions à chaque puits morts de soif et débilités par la déshydratation. Le fait que les Touareg devaient parfois passer une journée à trouver des chameaux égarés la nuit ou qu’une tempête de sable nous clouait sur place deux jours de suite, ne faisait qu’augmenter le danger que nous courions.
Une
combinaison de ces retards nous amena une fois à passer six jours entre deux puits
au lieu de trois. Il fut nécessaire de voyager 32 heures sans boire, 16 heures de celles-là
sans descendre de chameau pour mieux résister la soif. Sauf quand les chameaux épuises
tombaient constamment sur les genoux et qu’il
fallait se précipiter à terre pour
empêcher les charges de sel de tomber et de se casser, ce qui les priverait de
beaucoup de valeur. Nos gorges sèches ne nous permettaient pas e parler. Nous
avancions comme une caravane fantôme.
,
The caravan
at sunrise. As usual, the men spent
hours last night pounding the millet and cooking it over so little wood that
they had to keep blowing on it all the time to keep it going. They ended up
eating well past midnight. Having slept only three or four hours, they got up before
sunrise to say the first prayer.
Now, if camels can live for three weeks
without drinking, they must eat a lot each day to be able to carry their heavy
loads. That takes a couple of hours. We always spent another two hours or more
loading the camels. So we rarely started moving before eleven, when the sun was
already shining fiercely.
La caravane à l’aube. Comme d’habitude, la nuit passée les
Touareg passèrent des heures a piler le mil et a le cuire sur tellement peu de
bois qu’ils durent souffler constamment sur le feu pour l’empêcher de s’éteindre.
Ils ont mangé bien après minuit. Apres avoir
dormi seulement trois ou quatre heures ils se sont levés à l’aube pour dire
leur première prière.
Si les chameaux
peuvent vivre trois semaines sans boire, ils doivent manger beaucoup tous les
jours pour trouver la force de transporter leurs lourdes charges. Cela prenait
deux heures chaque matin. Les charger prenait au moins aussi longtemps. De sorte que nous nous mettions en marche
rarement avant 11 heures et parfois plus tard, quand le soleil brillait déjà de
tout son éclat.
As a
sandstorm approaches among scattered salt packs, the Tuareg seek shelter under
blankets behind a makeshift wall.
A l’approche d’une tempête de sable les Touareg cherchent
refuge sous leurs couvertures derrière un mur de nattes.
Niger. Sahara Desert. Tree of the Ténéré, an acacia, the only
tree for 400 kilometers around. It used
to be such an important landmark that it was marked on maps. The French
Foreign Legion figured, back in 1938, that there should be water underneath. They
dug a well and did find water—40 meters below ground. The tree’s roots reached
nearly that low. The image shows the Tuareg pulling water from it at sunrise.
It smelled like rotten eggs and gave us all nearly instant diarrhea. Our robes protected
our privacy. A drunk Lybian truck driver knocked the tree down in 1973.
Niger. Sahara. Arbre du Ténéré,
un acacia, le seul arbre sur un rayon de 400 kilomètres. C’était á l’époque un point
de repère tellement important où il n’y en avait
aucun autre, qu’il figurait sur les cartes du Sahara. En 1938 la Légion étrangère
supposa qu’il devait y avoir de l’eau sous l’arbre et fit creuser un puits. Ses
hommes trouvèrent de l’eau, mais 40 mètres
sous terre, un rien plus bas que les racines de l’arbre. L’eau avait l’odeur d’œufs
pourris et nous donna à tous la diarrhée. Nos amples robes sahariennes protégèrent
notre intimité. En 1973 un chauffeur de camion libyen saoul renversa l’arbre.
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